Musée du Quai Branly : Arts premiers et artefacts
Categories : Expositions et Musées, publié le : 09/04/2016
Inauguré en 2006, le Musée du Quai Branly voulait présenter les arts et les civilisations non-européennes au sein d'un grand musée national. Pari réussi, avec une exposition permanente de près de 3500 pièces regroupées en quatre grandes aires géographiques : l'Afrique, l'Océanie, l'Amérique et l'Asie. Mais ce n'est pas tout, le Musée du Quai Branly propose également plusieurs expositions temporaires par an, dont les thèmes et les présentations sont toujours intéressants.
De l'Equateur au Sénégal
Au programme de ce mois d'avril et visibles jusqu'au 15 mai, "Chamanes et Divinités de l'Equateur précolombien" et "Dakar 66, chronique d'un festival panafricain". La première tourne autour du personnage du chamane, de son rôle de médiateur entre le monde terrestre, le monde céleste et l'inframonde. De l'étude de ce complexe système de croyance découle la compréhension de la philosophie et de l'organisation sociale des civilisations de l'Equateur précolombien. Dakar 66 revisite le premier "Festival Mondial des Arts Nègres" rassemblant les grands noms de la scène africaine d'alors.
Persona, dis-moi quel objet tu aimes...
Je te dirais qui tu es ? Qui sait... Jusqu'au 13 novembre, l'exposition Persona réfléchit à la relation souvent bien étrange - voire véritablement inquiétante - que l'on tisse avec certains objets... Au point de les humaniser, de leur "injecter" de l'humain. Du chamane avec sa statuette aux objets dotés d'intelligence artificielle en passant par l'enfant et son doudou, qu'en est-il de nos rapports à l'objet ? Méfiance, affection, empathie, répulsion, nos bien étranges sentiments sont questionnés, passés au cribles au travers de plus de 200 objets et œuvres d'art, de l'amulette la plus ancienne à l'automate le plus confondant, du masque le plus effrayant au robot le plus high-tech. Avant donc d'être submergés par les objets connectés de tous poils, téléphone intelligents et créature quasi-humaines, méditons devant cet attachement - cette dépendance ? - en nous posant une question simple : où sont donc les frontières de l'humanité ?
Crédit photo : Jean-Pierre Dalbéra